- Pourquoi acheter ou reprendre un restaurant ?
- Quelles sont les étapes pour acheter un restaurant ?
- Comment évaluer un restaurant à acheter ?
- Quel budget prévoir pour un restaurant ?
- Comment financer l’achat du restaurant ?
- Quels documents préparer ?
- Et si vous n’avez aucune expérience ?
- Conclusion : reprenez les rênes d’un projet concret
- FAQ
Vous rêvez de reprendre un restaurant, d’acquérir un établissement déjà existant ou de procéder à l’ouverture de votre restaurant ? Que vous soyez cuisinier de métier, ancien chef en reconversion, ou simple repreneur motivé, l’achat du restaurant est une belle aventure… mais aussi un vrai défi financier.
Entre le prix de vente, le fonds de commerce, l’emplacement, la clientèle à fidéliser et les formalités, beaucoup de choses entrent en compte. Mais avec de bonnes informations, il est tout à fait possible de mener à bien votre projet de restauration — même si vous partez de zéro.
Dans ce guide, je vous explique en détail :
- Pourquoi reprendre un restaurant
- Les étapes à suivre
- Comment évaluer un restaurant
- Quel budget prévoir
- Comment financer son achat (avec ou sans apport)
- Quels documents préparer
- Et comment réussir même sans expérience
Pourquoi acheter ou reprendre un restaurant ?
On peut vouloir acheter un restaurant pour diverses raisons :
- Réaliser un rêve personnel
- Être son propre patron
- Créer une entreprise dans un secteur passionnant
- Bénéficier d’un restaurant existant avec sa clientèle, sa valeur commerciale, ses équipements
Reprendre un établissement qui existe déjà, c’est profiter :
- D’un local commercial déjà exploité
- D’un nom propre parfois reconnu dans le quartier
- D’un personnel en place (serveurs, cuisiniers, salariés de confiance)
- D’un bail commercial transmis
- D’un chiffre d’affaires déjà établi
Bref, on gagne du temps. Mais encore faut-il savoir évaluer ce que l’on achète.
Quelles sont les étapes pour acheter un restaurant ?
Acheter un restaurant n’est pas qu’une vente de commerce : c’est un projet qui demande méthode et préparation. Voici les grandes étapes :
1. Faire une étude de marché
- Le restaurant est-il situé dans une zone dynamique ?
- Quelle est la typologie de clients : étudiants, familles, actifs, touristes ?
- Le quartier est-il résidentiel, commerçant, touristique ?
- Y a-t-il du passage ? De la concurrence ?
- Quel est le niveau de prix dans cette zone ?
- Quels sont les horaires d’ouverture du commerce ? (Y’ a t’il un service le midi et le soir ? L’actuel propriétaire est il ouvert tous les jours etc …).
2. Construire un business plan
- Quelle sera l’offre (menu, type de cuisine, horaires, service) ?
- Quelle valeur ajoutée par rapport à l’existant ?
- Quel investissement initial est nécessaire ?
- Quelle rentabilité attendue ?
- Quel est le plan de financement : prêt professionnel, apport personnel, aides, investisseurs, etc. ?
3. Choisir le statut juridique
- Auto-entreprise (limité), entreprise individuelle, SARL, SAS ?
- Envisager un changement de statut selon la croissance prévue
- Bien étudier les implications sociales, fiscales, comptables
4. Vérifier le bail commercial
- Le droit au bail est-il cessible ?
- Quel est le loyer, quelles charges ?
- Peut-on occuper une terrasse sur espace public ? (Attention le droit de terrasse n’est pas accordée au commerce mais au commerçant. Il faudra donc refaire une demande).
- Le local est-il aux normes ERP (établissement recevant du public) ?
- L’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite est-elle assurée ?
5. Identifier les documents nécessaires à la cession du fonds de commerce
- Acte de cession du fonds de commerce
- Justificatif de domiciliation
- Permis d’exploitation
- Licence restaurant (et licence IV pour les boissons alcoolisées)
- Bilans comptables (des 3 derniers exercices) pour une étude financière sérieuse
- Contrats de travail des salariés repris
- Déclarations sociales et fiscales
Comment évaluer un restaurant à acheter ?
L’évaluation du fonds de commerce est cruciale avant tout achat. Il faut regarder :
- Le chiffre d’affaires annuel, mois par mois
- La rentabilité nette de l’activité
- La répartition du client moyen (ticket, fréquence)
- Le type de clientèle (fidèle, de passage, active sur réseaux)
- L’emplacement du restaurant (zone piétonne ? quartier étudiant ? accès transports ?)
- L’état général du local (travaux récents ou à prévoir ? normes d’hygiène et de sécurité ?)
- Le matériel de cuisine : ces éléments sont ils vétustes ou récents ?
- Le service : rapide, gastronomique, mixte ?
- Les avis sur Internet : ce restaurant existant a-t-il une bonne réputation ?
Vous pouvez utiliser les tables de références pour l’évaluation des fonds de commerce qui sont évaluées à partir d’un pourcentage du chiffre d’affaires ou un coefficient multiplicateur de l’excédent brut d’exploitation.
💡 Exemple : un bar avec licence IV permettant de vendre de l’alcool, bien situé, avec 200K€ de CA/an et une clientèle d’habitués vaut plus qu’un snack en déclin.
Quel budget prévoir pour un restaurant ?
Le prix du restaurant dépend du fonds, du chiffre d’affaires, de la clientèle, du matériel, de l’emplacement, etc. En général, les restaurants à acheter en France s’échelonnent entre 40 000 € et 500 000 €, parfois plus.
À cela, ajoutez :
- Apport personnel exigé par les banques (de plus en plus souvent demandé, ainsi que l’ouverture d’un compte professionnel)
- Frais d’acquisition (notaire, avocat, annonces, actes)
- Travaux ou rafraîchissement du local
- Budget de lancement (communication, site internet, embauches pour les nouveaux salariés ; étant précisé que les contrats de travail en cours sont transmis par nature lors du rachat du fonds ou de la société)
- Fonds de roulement pour 3-6 mois
Pour ce qui est de la durée du prêt, vous n’aurez par le choix : vous ne pourrez obtenir de financement de la banque que pour une durée de 7 années.
Pensez à intégrer le service public : demandes en mairie, autorisations d’enseigne, taxes locales…
💬 Exemple : un ancien chef souhaitant relancer un petit restaurant de quartier devra prévoir 180K€ pour l’achat, 35K€ de travaux, et 10K€ de trésorerie.
Comment financer l’achat du restaurant ?
1. Le prêt professionnel
Classique mais exigeant. Nécessite :
- Un business plan structuré
- Un apport personnel solide
- Des garanties : nantissement, caution, subrogation dans le privilège du vendeur
2. Les aides à la création / reprise
- Aide NACRE
- Subventions régionales ou départementales
- Financements Bpifrance
- Exonérations en zone prioritaire
- Aide à la reprise d’entreprise pour les chômeurs
- Association d’aide aux acquéreurs de fonds ou de sociétés
3. Le crédit vendeur
Le cédant accepte d’échelonner le paiement du fonds sur plusieurs mois. C’est une solution souvent utilisée quand l’apport est faible et que le rachat ne pourrait pas se faire autrement.
Attention, ce mécanisme est à distinguer de la location gérance.
4. Le love money
Famille, amis, proches qui investissent dans votre futur restaurant (sans être pour autant le repreneur).
5. Les investisseurs
Business angels ou restaurateurs aguerris qui veulent s’associer à un repreneur motivé. Ce type de montage financier peut débloquer des situations.
Quels documents préparer ?
Avant de vendre ou acheter un restaurant, voici ce que le repreneur devra obtenir du vendeur :
- Acte de cession du précédent rachat
- Bail commercial
- Statuts de la société
- Derniers bilans comptables
- Permis d’exploitation
- Justificatif de domiciliation
- Détail du matériel et des équipements
- Contrats des salariés en poste et leurs bulletins de salaire
- Copie de la licence restaurant
- Autorisation d’occupation du domaine public si terrasse
- Déclarations fiscales et sociales (pour apprécier la rentabilité du restaurant)
- Détails sur les fournisseurs et les clients pro
Et si vous n’avez aucune expérience ?
Bonne nouvelle : ce n’est pas rédhibitoire.
Mais il faudra :
- Suivre une formation en gestion/restauration
- Suivre une formation relative au commerce de l’alcool
- Être bien entouré (comptable, avocat, conseiller CCI)
- Éviter les restaurants complexes au départ
- Privilégier un type de restauration simple
- Apprendre sur le terrain
- Comprendre que la restauration, ce n’est pas qu’une passion : c’est une entreprise
Conclusion : reprenez les rênes d’un projet concret
Conclusion : reprenez les rênes d’un projet concret
Vous l’avez compris : reprendre un restaurant, c’est à la fois un achat, une création, une gestion humaine, et une aventure entrepreneuriale. Il faut du courage, un bon plan de financement, des documents carrés, et surtout… la volonté de servir et faire plaisir.
Même sans beaucoup d’argent au départ, il existe des moyens de racheter un restaurant : aides, crédits, montages intelligents.
Entourez-vous bien, posez toutes les questions, et surtout… foncez si vous sentez que ce projet vous correspond !
FAQ
Comment trouver un bar ou un restaurant à racheter ?
Il y a certains sites internet spécialisés dans le rachat de fonds comme CESSION PME mais la majorité des sites de ventes immobilières ont des sections dédiées comme BIEN ICI, BIEN ICI, SELOGER, ou PAP.
Vous trouverez très facilement d’autres sites internet pour trouver un bar ou un restaurant à acquérir.
Est il préférable de créer ou de racheter un restaurant ?
Il n’y a pas de réponse définitive. Certes de nouveaux restaurants voient le jour régulièrement mais il n’est pas toujours facile de trouver un local disponible sans reprise du fonds.
En outre, la vente du restaurant permet de connaître, à l’avance, la rentabilité du commerce en fonction de sa zone de chalandise.
Une fois le restaurant trouvé quelles sont les démarches pour l’acheter ?
Les formalités à accomplir pour la cession d’un fonds sont très nombreuses :
- rédactions de la promesse, ce qui implique de bien rédiger les articles relatifs aux conditions suspensives (crédit bancaire, quel taux d’intérêt, quel montant etc,
- purge des droits de préemption (point essentiel à la régularité de la cession)
- rédaction de l’acte de cession après invitation du bailleur,
- déclarer la cession aux impôts,
- Après une annonce légale déclarer la vente au bodacc,
- Séquestre du prix de vente pour protéger le repreneur.
Compte tenu de la complexité de la procédure, un accompagnement par un avocat est une sécurité pour chaque partie. Le coût de son intervention peut être réparti entre les parties ou à la charge exclusive du repreneur (très rarement à la charge du cédant).