Cession de fonds de commerce : rôle, étapes, frais – Avocat Val d’Oise 95

Introduction

La cession de fonds de commerce est une opération de cession complexe, engageant de lourdes responsabilités pour le vendeur comme pour l’acquéreur.
Le recours à un avocat spécialisé en cession de fonds de commerce est indispensable pour sécuriser la transaction, protéger les intérêts des parties et respecter les nombreuses formalités légales exigées par le droit commercial et le code civil.

Pour que la vente ou l’achat d’une entreprise se fasse dans de bonnes conditions, il faut connaître les étapes de la cession, les formalités inhérentes, et savoir qui paie chaque charge (frais d’actes ou frais d’avocats, droits de mutations, publicité légales etc ..)

Installé à Ermont et Pontoise dans le Val d’Oise (95), j’interviens également à Paris, en Île-de-France, et partout en France pour accompagner les vendeurs et repreneurs de fonds de commerce ou d’entreprises.


Qu’est-ce qu’un fonds de commerce et en quoi consiste sa cession ?

Un fonds de commerce regroupe un ensemble d’éléments corporels (matériel, mobilier, marchandises) et incorporels (nom commercial, enseigne, clientèle, achalandage, droit au bail, licences, brevets). On parle d’une universalité de biens.
La cession de fonds consiste à transférer à l’acquéreur l’ensemble de ces éléments dans le cadre d’un acte de vente ; généralement la suite d’un compromis de vente.

Il est essentiel de distinguer ces différentes notions :

  • La cession de fonds de commerce (transfert global de l’activité commerciale).
  • La cession de droit au bail (transfert uniquement du droit d’occupation des locaux commerciaux). Le repreneur devient le titulaire du bail commercial.
  • La cession de la société qui exploite le fonds. Les effets sont très différents.
  • La mise en location gérance du fonds.

Chaque opération obéit à des règles et conditions spécifiques.

Un fonds ne contient pas la vente d’un bien immobilier. Cependant, rien n’interdit de réaliser la vente des murs en même temps.


Pourquoi faire appel à un avocat pour une cession de fonds de commerce ?

Le recours à un avocat est essentiel pour plusieurs raisons :

  • Sécuriser la vente : rédaction de l’acte définitif, vérification des obligations légales, purge du droit de préemption.
  • Assistance juridique complète à chaque étape de la cession.
  • Protection des intérêts du client (audit, négociation, séquestre du prix).
  • Accompagnement par un avocat expérimenté pour éviter toute peine de nullité.
  • Les conseils d’un avocat sont indispensables à la bonne réalisation de votre opération de vente ou d’achat.

Le conseil national des barreaux rappelle d’ailleurs l’importance du rôle de l’avocat expert en cession dans ce type d’opération de cession.


Les étapes clés de la cession de fonds de commerce

1. Audit préalable
Analyse de la situation financière, fiscale et juridique du fonds. Audit social s’agissant des salariés (transferts des contrats de travail – l’équipe reste la même). Il conviendra de transmettre à votre avocat la liste des documents dont il aura besoin. Il y aura, notamment, le bail, le registre d’entrée et de sortie du personnel (pour connaître les membres de l’équipe salariale), la liste des marchandises, les éventuelles licences, le règlement de copropriété, l’état des privilèges et nantissements …).
Évaluation de l’activité commerciale et des risques (vices cachés, litiges).

2. Négociation
Définition du prix de vente, des conditions suspensives et des garanties.

3. Rédaction du compromis de vente
Acte intermédiaire préparant la cession du fonds, soumis à conditions. Par exemple : condition suspensive d’obtention d’un prêt. Il existe des promesses de vente ou d’achat unilatérales et des promesses synallagmatiques.

4. Séquestre du prix
Sécurisation du prix de cession par le biais d’un séquestre du prix, confié souvent à l’avocat ou au notaire. Il est important, le cas échéant, de respecter l’ordre des créanciers.

5. Rédaction et signature de l’acte définitif
Établissement de l’acte de cession contenant toutes les clauses contractuelles nécessaires. La rédaction de l’acte se fera en conformité avec les termes de la promesse et la volonté des parties.

6. Formalités postérieures

  • Notification au bailleur.
  • Enregistrement auprès du service des impôts.
  • Publicité légale dans un journal d’annonces légales et au BODACC.
  • Gestion des oppositions et purge des nantissements et autres garanties.
  • Passé les délais légaux : distribution du prix.
  • Si demandé : inscription modificative au registre du commerce (par exemple : liquidation amiable à l’issue d’une dissolution anticipée de la société cédante.

Les frais liés à une cession de fonds de commerce

La vente du fonds génère plusieurs coûts :

  • Frais d’avocat (ou honoraires) : généralement un pourcentage du prix de vente (2 à 5% selon les dossiers).
  • Frais de séquestre : variables selon l’opération de cession.
  • Frais d’enregistrement : environ 3% pour un prix de cession supérieur à 23 000 euros (cf. code général des impôts).
  • Frais de publicité légale (journal d’annonces légales, BODACC).

À noter : dans certains cas, l’acquéreur supportera aussi une partie des frais (charges d’acte, règles fiscales).


Qui peut rédiger l’acte de cession de fonds de commerce ?

L’acte de cession peut être établi :

  • Par un avocat, garant de la sécurité juridique,
  • Par un notaire, notamment si des immeubles sont concernés (cession des murs et du fonds),
  • Par un expert juridique (rare en pratique).

Recourir à un avocat spécialisé en cession est recommandé pour bénéficier d’une véritable expertise sectorielle en matière de cession et sécuriser votre acquisition.

Il vous apporte toute son expertise du premier jour jusqu’à la date de la transaction et ses suites. Le rôle de l’avocat, rédacteur de l’acte et garant de la sécurité juridique de votre opération connaît les pièges à éviter et les précautions à prendre. 


Quels pièges éviter lors d’une cession de fonds de commerce ?

  • Clauses contractuelles imprécises : source potentielle de contentieux.
  • Vices cachés liés aux locaux ou à l’activité.
  • Mauvaise gestion du droit au bail : renouvellement du bail, contrat de bail, etc (cause de refus de renouvellement du bail).
  • Oubli d’informer les salariés conformément au code du travail.
  • Défaut de purge du droit de préemption municipal,
  • Oublier de consulter l’état des privilèges et nantissements.

Un bon audit des clauses et une rédaction des contrats rigoureuse permettent d’éviter ces pièges.


Comment est évalué le prix de cession ?

L’évaluation du prix repose sur :

  • Le chiffre d’affaires,
  • La rentabilité,
  • La valeur de la clientèle,
  • La situation juridique du bail commercial,
  • Les éléments incorporels (nom commercial, achalandage, licence IV, petite licence).
  • Le lieu d’exploitation (un boulanger dont le commerce est situé sur une place avec des stationnements à proximité peut avoir, même si le montant des loyers est plus élevé, une meilleure rentabilité qu’une boulangerie située dans une rue à sens interdit et sans parking)

Un audit juridique et une analyse précise de la valeur réelle du fonds sont indispensables.


Les formalités après la cession

Après la signature de l’acte définitif, plusieurs formalités de cession doivent être réalisées :

  • Notification au bailleur,
  • Publicité légale,
  • formalités au registre du commerce,
  • Paiement des droits fiscaux (mutation, enregistrement).
  • Prise de garanties (de type : nantissement du fonds de commerce, privilège du vendeur de fonds de commerce)

Le respect de ces formalités conditionne l’opposabilité de la cession aux tiers et la bonne fin du séquestre du prix et d’une manière plus générale : la cession sécurisée du fonds de commerce, artisanal ou libéral.


Foire aux questions

Quelle est la différence entre une cession de fonds de commerce et une cession de droit au bail ?

La cession de fonds de commerce transfère l’ensemble de l’activité commerciale : clientèle, droit au bail, enseigne, matériel, etc.
La cession de droit au bail, elle, ne concerne que le droit d’occuper les locaux. Le prix de vente et les formalités sont différents.


Pourquoi choisir un avocat plutôt qu’un notaire pour rédiger l’acte de cession ?

Un avocat expert en cession assure non seulement la rédaction de l’acte mais aussi la sécurisation juridique de l’opération de cession, la négociation des clauses et l’audit juridique préalable.

Il a une solide expertise dans les domaines du droit des affaires, droit du travail et droit fiscal et pourra assurer la transmission dans le respect de la loi et des règlements. 

Il est le seul professionnel du droit à plaider devant les juridictions et sait comment régulariser la reprise d’un commerce. 


Le notaire est compétent principalement en cas d’immeuble mais ne défend pas vos intérêts commerciaux aussi activement qu’un avocat. Enfin, seul un avocat assure « le service après-vente » des cessions de fonds de commerce. C’est à dire qu’il est le seul professionnel du droit à plaider devant les différentes juridictions, dont le tribunal de commerce. Il s’efforce, lorsqu’il rédige un acte, d’empêcher le risque de litige. Il connaît les sources d’incompréhension ou de conflit et s’efforce de les prévenir, notamment par des clauses qui préservent les intérêts de chacun. Grâce à une solide expérience du contentieux, l’avocat sait prévenir les litiges car il a, durant des années de plaidoiries, identifié les clauses contractuelles à risque d’achoppement.


Quels sont les frais à prévoir lors d’une cession de fonds de commerce ?

  • Frais d’avocat (généralement en pourcentage du prix de vente),
  • Frais de séquestre du prix de cession,
  • Frais d’enregistrement auprès des services fiscaux,
  • Frais de publicité (journal d’annonces légales, BODACC).

Qui doit informer les salariés de la cession ?

Le vendeur est tenu d’informer ses salariés de son intention de céder au moins deux mois avant la signature de l’acte définitif, sous peine de peine de nullité.

En pratique, je me charge de rédiger les courriers d’usage.


Le séquestre du prix est-il obligatoire en matière de cession ?

Il n’est pas juridiquement obligatoire, mais il est fortement recommandé pour garantir le paiement du prix de vente et prévenir toute opposition des créanciers.

Il est important de rappeler que le cessionnaire (l’acheteur) du fonds peut être tenu de régler les impôts du cédant (le vendeur). Le séquestre vise, notamment, à éviter que l’acheteur paie plus que le prix cession (prix de cession plus impôts du cédant).


Est-il possible de céder un fonds de commerce sans autorisation du bailleur ?

Cela dépend du contrat de bail.
Certains baux commerciaux imposent une autorisation préalable ou précisent des conditions de cession à respecter. Le droit au bail est souvent un élément clé de la négociation. Dans tous les cas, le nécessaire doit être fait pour que la cession lui soit opposable.


Peut-on prévoir des conditions suspensives dans un compromis de cession ?

Oui, le compromis de vente peut comporter des conditions suspensives : obtention d’un financement, d’une licence (par exemple pour une officine de pharmacie), ou agrément du bailleur.


Quelles démarches faut-il accomplir après la signature de l’acte de cession ?

  • Dépôt de l’acte de cession aux impôts (pour enregistrement),
  • Publication d’une annonce légale,
  • Formalités auprès du registre du commerce,
  • Notification aux créanciers et gestion des oppositions.

Quelle est la durée moyenne d’une cession de fonds de commerce ?

En général, il faut compter un délai moyen entre 2 et 6 mois selon la rapidité des formalités légales (publicité, purge du droit de préemption, obtention des agréments ou du crédit).


Vais-je payer une plus-value de cession ?

C’est possible, cela dépend de nombreux facteurs (société pluripersonnelles ou non, montant des chiffres d’affaires, du nombre de salariés etc…). Voir notre article dédié pour plus d’informations sur les plus values de cession.


Peut on prendre le même avocat que le cédant ou le cessionnaire ?

Oui, un avocat peut représenter les deux parties (le cédant qui vend et le cessionnaire qui achète). On parle alors de rédacteur unique et l’avocat est alors parfaitement impartial et garantit que les droits et intérêts de chacune des parties sont parfaitement respectés.


Que risque-t-on en cas d’irrégularité dans une cession de fonds de commerce ?

Une cession irrégulière peut être frappée de nullité, exposer le vendeur à des actions en garantie ou provoquer un contentieux avec l’acquéreur ou des créanciers. Parfois la cession peut être inopposable aux tiers et avoir de graves conséquences. Il est impératif de contacter un expert dans le domaine qui assurera la transmission de l’activité point par point.


Qu’est ce qu’une promesse ?

Il s’agit du premier acte signé avant de réaliser la vente. 

Le rédacteur vous apportera son expertise pour choisir entre une promesse unilatérale et une promesse synallagmatique.

La promesse unilatérale engage l’une des deux parties ; l’autre bénéficiant d’une option. C’est souvent utilisé en cas de travaux devant être autorisés. 

Une des parties est engagée, en revanche, il s’agit néanmoins d’un contrat.

La promesse synallagmatique engage les deux parties à vendre et à acheter. Le cas échéant, elle contiendra des conditions suspensives pour la sécurité de l’acquisition. 


Vous vendez ou achetez un fonds de commerce ?

Notre cabinet, basé à Ermont et Pontoise dans le Val d’Oise (95), vous accompagne dans toute la France à chaque étape de votre cession de fonds de commerce.

Vous pouvez nous contacter dès aujourd’hui pour un devis personnalisé et une étude gratuite de votre projet.


Conclusion et liens pour approfondir les sujets

La cession de fonds de commerce est une étape majeure dans la vie d’une entreprise et d’un commerçant.
Pour garantir la réussite de votre opération de cession, éviter les pièges et sécuriser la transaction, l’accompagnement par un avocat est indispensable.

Basé à Ermont et Pontoise, j’interviens dans tout le Val d’Oise (95), à Paris, en Île-de-France et dans toute la France pour vous conseiller et défendre vos intérêts.

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